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Arkema News
La construction d’Arkema 4 en bonne voie !
La crise sanitaire n’épargne personne et toutes les entreprises en sont impactées à plus ou moins grande échelle. Initiée l’année dernière, la construction du nouveau Multi50 Arkema 4 au Verdon-sur-Mer a également ressenti les effets de cette crise : perte d’effectif, difficultés d’approvisionnement en matériaux, mesures sanitaires à mettre en place dans ce chantier comptant normalement plus de 20 personnes. Malgré le retard pris, la construction et l’assemblage du nouveau trimaran continuent progressivement et la mise à l’eau de cette nouvelle machine, qui sera menée par Quentin Vlamynck, est replanifiée pour le mois de juillet 2020.
Gestion de crise
Avant même l’annonce du gouvernement, Quentin Vlamynck, futur skipper d’Arkema 4, était d’ores et déjà en confinement. Fabienne Roucayrol, directrice de l’écurie Lalou Multi, a en effet pris cette décision au début de mois de mars en raison de suspicions de cas de Covid-19 en son sein :
« Plusieurs employés ont été diagnostiqués – mais non testés – comme porteurs du virus. Pour leur protection, et celle de tous, j’ai demandé à Quentin et à d’autres employés de se mettre à l’isolement pendant trois semaines. Nous avions alors une vingtaine d’opérateurs sur le chantier de construction, dont près d’un tiers de ressortissants britanniques. Les mesures de confinement, compte tenu des situations familiales de chacun, nous ont obligés à revoir totalement nos effectifs, même si nous n’avons jamais stoppé le chantier de construction. L’administratif et le bureau d’études sont en télétravail et, à ce jour, 7 opérateurs travaillent dans l’atelier et s’attèlent à la construction du trimaran. Certes, nous avons pris du retard mais serons en mesure de mettre Arkema 4 à l’eau au mois de juillet. »
La Transat Québec Saint-Malo annulée, Arkema 4 sera ainsi prêt pour s’aligner sur les différents grands prix du circuit des trimarans Multi50 de cette fin été, avant de s’engager certainement vers des navigations en Méditerranée à l’automne.
L’avancement du trimaran Arkema 4
Fruit de la technologie et du travail conjoint des équipes R&D d’Arkema et de Lalou Multi, Arkema 4 sera lui aussi un bateau novateur et avant-gardiste. « La coque centrale est en cours de finition d’assemblage, les deux bras seront assemblés début mai et les flotteurs sont en train d’être terminés » explique Quentin Vlamynck, futur skipper de ce nouveau Multi50.
« Le bateau prend forme et désormais, quand on entre dans le chantier, nous pouvons visualiser à quoi il ressemblera. La forme de carène est belle, la coque est typée et on aime cette originalité chez Lalou Multi. Nous sommes vraiment contents du travail de dessin et nous nous appliquons à le rendre concret, de manière solide et légère. » Quentin Vlamynck, Futur skipper d'Arkema 4
Skipper polyvalent, Quentin s’occupe actuellement de la stratification des différentes cloisons intérieures de son futur bateau et procède avec le reste de l’équipe à l’assemblage de toutes les pièces.
« C’est très satisfaisant de réaliser de belles pièces et de voir l’avancée du bateau, mais il reste du travail ! » concède-t-il. « Nous allons vivre 3 mois très intenses pour équiper entièrement le bateau et s’assurer qu’il soit opérationnel dès la mise à l’eau. Surtout que certains fournisseurs sont à l’arrêt et nous nous attelons à ce que tout soit rapidement livré dès que la situation de déconfinement le permettra. »
Entraînements virtuels et préparation sportive
En parallèle du chantier, tout en respectant la règlementation en vigueur actuellement, Quentin Vlamynck se concentre également sur sa préparation physique. Dès que les mesures du confinement ont été mises en place sur le territoire, Quentin a fait l’acquisition d’un home-trainer et pédale désormais quotidiennement, dans sa chambre ! « J’ai la chance d’habiter à 900 mètres du chantier et y vais donc quotidiennement à vélo. Comme j’ai besoin de me dépenser physiquement tous les jours, je ne me sens pas du tout comme un lion en cage. »
Pour ce qui est des navigations, Quentin doit cependant prendre son mal en patience et, comme beaucoup de skippers professionnels, il participe à de nombreuses régates virtuelles mises en place ces dernières semaines. « J’ai d’abord participé à La Grande Évasion sur Virtual Regatta en Ultim et ai terminé premier skipper professionnel du classement, à la 12e place. Je participe maintenant à la Transat AG2R La Mondiale virtuelle en Figaro Bénéteau. Cela prend du temps de bien faire les choses, d’analyser convenablement la météo et les routages et de définir une stratégie. C’est un bon entraînement théorique et j’y mets beaucoup d’engagement. »
Un peu de théorie et de tactique donc, avant de passer dès cet été à la pratique !
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