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La SNCF fait un pas vers l’énergie responsable
En signant son premier contrat d’achat direct d’électricité solaire avec l’acteur international des énergies renouvelables Voltalia en juin dernier, le groupe ferroviaire affirme sa volonté d’inscrire dans la durée un mode de consommation d’énergie responsable pour la mise en circulation de ses trains
C'est un geste fort qu'a accompli la SNCF, via SNCF Energie, filiale de SNCF Mobilités, à l'égard de la planète le 26 juin dernier. En apposant sa signature au pied d'un contrat s'inscrivant sur le long terme, soit 25 ans, aux côtés du spécialiste français et international des énergies renouvelables Voltalia, l'opérateur de transport ferroviaire s'engage à lui acheter sur la durée une électricité solaire permettant de produire 3 à 4% de l'électricité nécessaire au glissement de ses trains sur les rails. Portant sur une puissance de 143 Mega Watts crête, l'unité de puissance du solaire photovoltaïque, cette électricité verte sera déployée d'ici 2022-2023 via l'implantation de trois champs de panneaux photovoltaïques, dont l'installation est prévue pour deux d'entre eux dans le Var et le troisième dans le Gard. Leur production annuelle sera de l'ordre de 200 gigawattheures, soit l'équivalent de la consommation en électricité de 40 000 foyers.Les PPA EnR, une porte ouverte à « l'écolo business »
En signant ce « Power Purchase agreements Energies Renouvelables » (PPA EnRe), soit un contrat d'achat direct d'électricité renouvelable passé entre un producteur et un groupe consommateur, la SNCF veut démontrer qu'elle se préoccupe des questions environnementales. « Ce type de contrat nous permet de nous inscrire dans « l'écolo business », en conciliant une vision purement capitalistique, grâce à un prix fixe établi sur une longue durée, qui nous offre une visibilité sur les coûts, à une autre qui prend en compte le développement durable et par laquelle nous pouvons nous positionner en faveur de l'énergie responsable, augmentant ainsi notre part d'énergie issue du renouvelable, chiffrée aujourd'hui à 18% », commente Olivier Menuet, Directeur Energie au sein du groupe, par ailleurs Président de la filiale SNCF-Energie. En s'imposant comme le PPA EnR le plus important jamais passé dans l'Hexagone, le contrat SNCF-Voltalia marque en effet une première étape franchie par le groupe pour atteindre son objectif de plus de 40% d'électricité d'origine renouvelable dans son mix énergétique d'ici deux à trois ans. « Notre ambition est de développer ces contrats PPA EnR à hauteur de 20 à 25% de notre consommation électrique de traction. Nous sommes actuellement en discussion avec plusieurs producteurs d'EnR pour multiplier les volumes dans les années à venir. »
Rentabilité assurée ?
Si le coût de ce « geste » envers la planète est encore tenu secret, Olivier Menuet n'hésite pas à affirmer qu'il sera de toute façon rentable pour la SNCF. Actuellement, celle qui s'impose comme le plus grand consommateur industriel d'électricité de France, avec 9 teraW/heure consommés par an, dont huit consacrés à la traction de ses trains, achète son électricité nucléarisée au coût approximatif de 50 euros le mégawatt. « Lorsque l'on fait des projections de coûts, on arrive à une quasi-parité entre le prix du renouvelable et celui du nucléaire ». En s'érigeant dans le paysage français comme l'opérateur de transports de passagers et de marchandises le moins
émetteur de gaz à effet de serre dans le secteur de la mobilité (11% des passagers et marchandises transportés en France pour moins de 1% des émissions de gaz à effet de serre du secteur), la SNCF renforce ainsi sa politique volontariste de s'inscrire en tant que transporteur « propre et responsable ».
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